Aujourd’hui nous vivons dans un monde où tout est numérique et l’internet est devenu une nouvelle planète pour les humains. Il fait le bonheur de certains, et, une plateforme d’opportunité économique, d’innovation et de créativité pour d’autres. Et le nombre d’internautes a déjà franchi la barre de 2 milliards. Donc il rentre dans notre quotidien à l’instar de nos besoins fondamentaux. En 2011, l’Organisation des Nations Unis a même suggéré que l’accès à l’internet soit un droit de l’homme. Depuis l’arrivée du Web 2.0 jusqu’à l’émergence des réseaux sociaux en passant les plateformes de blog gratuit, l’internet devient de plus en plus attrayant. Et sa démocratisation change la donne puisque n’importe qui peut y avoir accès.
En Haïti, l’usage grandissant des mobiles permettent surtout aux jeunes de se retrouver, d’échanger et de communiquer en connectant sur des sites comme twitter, facebook ou instagram. Plus important encore, ils y développent des relations à distance avec leurs familles et proches. D’où le besoin constant d’utiliser Facebook comme site de rencontre et Whatsapp comme application de messagerie instantanée. Un jeune haïtien passe plus de 20 heures par semaine sur les réseaux sociaux, selon un rapport du Réseau des Blogueurs en Haïti (RBH) et Mesodev (2017). Mais vraisemblablement, le nombre d’heures passé sur Facebook ou/et Whatsapp, dépasse le seuil de 5 heures par jour. Alors on peut parler d’un usage abusif pouvant résulter des effets graves. Donc l’usage des réseaux sociaux devient de jour en jour une problématique qui mérite d’être abordée.
Nombreux jeunes négligent à présent les relations directes. Ils préfèrent se focaliser sur leurs Smartphones au lieu d’accorder un peu d’importance à ceux qui se trouvent à leurs proximités. Dans le cas où le dialogue est établi, celui (un jeune)ayant en sa possession le téléphone risque de ne pas toujours bien saisir les mots émis par son interlocuteur. Cependant l’autre se trouvant à des kilomètres capte toute son attention, il lui répond sans pourtant ignorer les autres interlocuteurs connectés. En ce sens, il est plus facile de communiquer avec un jeune au moyen des réseaux sociaux que si on le rencontre face à face. Qui pis est, cette pratique se prolonge jusqu`aux salles de classe à l’insu des professeurs.
Dans ce sens, la question du temps doit être posée.Admettons qu’un jeune utilise, en moyenne, 4 heures de sa journée pour les réseaux sociaux, comment arrive-t-il alors à organiser son horaire en vue d’exécuter les autres activités habituellement qu’il faisait ? Cela sous-entend que les réseaux sociaux modifient le mode d’organisation du quotidien du jeune. C’est donc un manque à gagner. L’idée de changer son profil obstine certains jeunes, un changement de photo s’effectue au moins tous les deux jours. En outre, le statut d’un utilisateur de whatsapp ne dure que 24 heures. Dans ce cas, le jeune voudrait bien l’actualiser tous les jours. Avec tout ca, le jeune raconte son quotidien à son groupe d’amis.
Très tard la nuit des jeunes envoient encore des messages sur les groupes Whatsapp, parfois ils s’arrêtent à minuit ou une heure du matin. Un ami m’a même avoué qu’il pouvait aller dormir jusqu’à 4 h du matin lorsque les sujets lui intéressaient pendant les week-end. Alors que le manque de sommeil a des conséquences graves sur notre santé mentale et physique.
En somme, je reconnais l’importance de l’internet, en particulier des réseaux sociaux. Mais le mauvais usage que nous en faisons, nous laisse une marge pour parler aussi de ses méfaits. Et ce phénomène concerne beaucoup plus les jeunes. En guise de conseil, il est toujours bon d’organiser sa journée pour ne pas être en permanence dans l’improvisation. Et surtout, n’oubliez pas de fermer votre data au moment que vous accomplissez une tache en particulier.
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