J'avais tout prévu, Oui absolument tout! Je m'étais dit: "Je vais étudier la psychologie, dans 4 ans j'aurai ma licence, puis j'opterai pour la Clinique ou la psychologie sociale. Pendant la maitrise, je prendrai l'engagement d'aimer une femme pour la vie." Je poursuivais en disant ceci:"Donc à 25 ans, j'aurai un bac+4 qui me facilitera la vie. Puis je postulerai pour un boulot que j'aime, dans mon pays ou ailleurs." Pour aller plus loin, Je voudrais avoir un enfant vers les 28-29 ans. Mais malheureusement, à présent, mon avenir s'est métamorphosé en un trou noir.
Oui! le système m`a piégé, du coup il a piégé mes rêves et mes projets de vie. Tout devient un couchemar. Quand j`arrive à me réveiller de ce sommeil funeste, il vient me traquer comme un voleur dans la réalité. Pour moi, l`éveil est maintenant pareil à mon sommeil, que des choses atroces qui se présentent à moi: la faim, la pauvreté, la maladie, l`échec... La misère me guette d'un air malicieux, comme celui du loup porté à sa proie. Alors que j'ai beaucoup lutté pour en arriver là, au seuil du succès académique. Je pensais que j'aillais être utile aux autres. Au contraire, Je suis devenu un fardeau. Pendant ce temps, le système passe son temps à couler de la bière et ensuite la pisse dans un coin de rue où j'habite. Il demande des faveurs sexuelles à mes soeurs, mes cousines en échange d'une miette d'argent des contribuables. Il utilise mes frères, cousins, mes proches comme mercenaire pour protéger sa chaise bourrée sur laquelle il s'assoie pour faire toute sorte de chose sauf travailler au bénéfice de la masse.
J'ai etudié, et j'etudie encore, pour sortir de ce marasme. Mais le système veut ma déchéance, puisqu`il cultive l'obscurantisme, le pourianisme, le sanspitiérisme et le gagotisme. En ce moment, ma mère s'affaiblit avec l'âge. Et Elle n`attend que le retour de son fils diplomé, puis salarié pour pouvoir prendre sa retraite. Souvent elle me regarde droit dans les yeux en me disant: "Je suis exténuée mon garçon ! ". Cette phrase tranchante résonne encore dans ma tête à l'instar d'un écho dans une grotte ou du bruit de la vague. Sans vouloir imaginer le pire des scénarios, ma vie est totalement piégé au fond d'une falaise restreinte du système. Celui-ci est tellement bien monté, l'Hiroshima et Nagasaki réunies ne parviendront pas à le ruiner. Il saurait comment les désamorcer ou les faire échouer dans un océan ou un endroit déserté.
J'envisage une seule option, comme tant d`autres qui en ont marre, de quitter ce foutu pays qui pèse sur mon dos comme un sac de sel de cuisine mouillé. Et en suivant cette option, mes rêves les plus chers mourront.
_________________________________
J`attends vos commentaires!
Mon pote, je lis ton article avec beaucoup d'attention et ceci je dégage la même peur ou le même desespoir que toi. Je te suggère de continuer à lutter même si les choses vont toujours de mal en pire. Moi aussi, je traverse cette réalité et à chaque fois j'ai envie d'abandonner, ce dicton vient toujours dans mon esprit:"Ceux qui vivent, ce sont ceux qui luttent". Alors, il ne faut pas laisser le système haïtien empièter trop sur tes differents objectifs parce que notre reussite constitue un cadeau empoisonné pour certain d'entre eux.
RépondreSupprimerTous notre passe-temps, nous le faisons à l'école et cela de la maternelle à l'Université: Le système nous a offrir quoi pour nous encourager ou aider nos proches qui continuent à investir en nous?
A travers cet article, je finis pas comprendre que nous sommes dans un pays de merdre. On ne peut pas vraiment réglementer notre futur.
Bonjour,
SupprimerJe vous remercie pour tes mots d'encouragement, et aussi d'avoir temoigne le sentiment similaire que tu avais deja vecu. mais du meme coup, je profite de l'occasion pour te dire qu'il ne sera pas de lutter contre ce systeme tout seul. Nous devons rester solidaire face a difficultes, sinon nous sommes foutus.Tu as ecrit:"je finis par comprendre que nous sommes dans un pays de merdre.", d'un cote tu as raison, mais d'un autre cote, ce sont les habitants qu'on devrait attribuer cette épithète.
Merci!
Bravo!
RépondreSupprimerMerci beaucoup
SupprimerBravo!
RépondreSupprimerBravo!
RépondreSupprimerC'est la triste réalité dans ce pays. La jeunesse même est prise au piège du système. Le travail d'aujourd'hui consiste à démonter les rouages de ce système plus machiavélique que machiavel
RépondreSupprimerComme c'est bien dit
Supprimer